A en croire les magazines féminins, le bonnet est la mode. Ce ne serait plus l’accessoire qu’on revêt seulement pour se protéger du froid ou pour dévaler les pistes de ski, mais un accessoire super méga tendance, le couvre-chef indispensable pour tout hipster qui se respecte.
En toute sincérité, ce n’est ni pour être tendance ni pour ne pas commettre de fashion faux pas que je me suis tricotée ce premier bonnet, pardon beanie, de l’hiver. Oui, parce que si vous voulez être totalement trendy, on ne dis plus « bonnet » mais « beanie« .
Tricoter ce bonnet, oups beanie, j’ai du mal décidément, relève en vérité d’un double combat :
- un combat contre l’échec,
- un combat contre les éléments.
Combat contre l’échec. Gonflée à bloc par la réalisation de mon premier pull (mon Il grande favorito, ici) en septembre, je me suis jetée un nouveau défi tricot. Je pouvais mener un projet plutôt long et fastidieux à son terme, je me sentais capable de me lancer dans quelque chose d’encore plus ambitieux : le gilet au point dentelle. Je l’avais repéré de longue date, le Cosy (me) de Nadia Crétin-Léchenne de l’e-book Emmitouflages (disponible sur Ravelry). J’avais lu attentivement l’article de Sandra sur sa réalisation (ici), regardé des vidéos sur Internet pour bien me familiariser avec les jetés et les mailles rabattues, choisi avec attention ma laine avec mon expert laine préféré (les Tricoteurs volants à Paris), rassemblé tout mon matériel, maîtrisé le point dentelle « cosy »… Après 20 cm de tricot, arrivent les diminutions de l’encolure. Enervement, calculs, motivation, détricotage, retricotage, re-énervement, re-calculs, re-motivation, détricotage, retricotage… Des heures et des heures à essayer de comprendre comment concilier le point dentelle et ses foutues diminutions. Il a bien fallu me rendre à l’évidence : malgré tous mes efforts, je n’y arriverais pas.
Bref, bref, bref. On va pas tortiller des fesses, c’était l’échec dans toute sa splendeur. Ce projet était encore un peu complexe pour la tricoteuse encore trop novice que je suis.
Je n’aime pas les échecs et leur arrière-goût amer. Mais cette fois, hors de question d’enterrer le problème comme le cadavre dans son placard, comme j’ai pu le faire si souvent dans le passé (surtout avec les projets tricot). Aujourd’hui, j’analyse mes échecs, je les affronte, je change mon fusil d’épaule, j’essaie de me fixer des objectifs réalistes (Formation, sors de ce corps !!!!). Si je n’arrive pas à faire le gilet, j’arriverais à faire le bonnet. Le Cosy (me) est mort, vive le (Cosy) Slouch !
Combat contre les éléments. Saviez-vous qu’on perd 30% de notre chaleur corporelle par la tête ? Ce n’est pas moi qui le dit, mais un très sérieux article disponible sur le site du Ministère de la Santé (ici). Dès que le froid pointe son nez, on a tendance à couvrir tout de suite la tête de nos enfants : « Mais enfin, mets la cagoule, mon chéri !!!! Ça caille !!! ». Je rappelle que je n’ai pas d’enfants mais j’ai l’impression d’avoir entendu cette phrase des milliers de fois, à tel point que je pourrais l’avoir déjà prononcé moi-même. On oublie en revanche souvent, voir tout le temps, de couvrir les nôtres. Alors qu’il suffit de se coiffer d’un bonnet pour avoir immédiatement moins froid, pour lutter contre les refroidissements et le rhume. Le bonnet, en plus d’être tendance, serait donc bon pour la santé ? Décidement, il est vraiment formidable, cet accessoire !
Deux bonnes raisons d’envisager de me tricoter mon premier bonnet de l’hiver, le joli Cosy (Slouch). Je vous le présente ?
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